C’est difficile de parler de pardon lorsque, selon la logique humaine, tout s’accorde à dire que nous avons « raison ».
C’est difficile de parler de pardon lorsqu’on pense sans arrêt au tort que nous a fait une personne.
C’est difficile de parler de pardon lorsqu’au fond de notre cœur : une voix crie vengeance, une voix réclame la chute, la défaillance de celui ou de celle qui nous a fait du mal.
Quoique la voix qui nous demande de ne pas pardonner nous promet que c’est un pas vers notre guérison et que nous nous sentirons mieux en gardant rancune, en réalité : le poids c’est-à-dire la charge émotionnelle du pardon est faible comparé à celle de la haine, des ressentiments.
Pourquoi ?
- Pardonner c’est échanger sa peine contre la consolation de Dieu
Jésus a dit ceci : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous accorderai le repos. » Matthieu 11 : 28
De toi à moi, lequel est plus facile ? Porter seul le poids de sa douleur ou la déposer devant Jésus afin qu’Il nous donne le repos ?
Peux-tu soigner une plaie dont tu ignores les principales caractéristiques ? Non !
Tu peux dire : « je sens que j’ai mal », mais tu n’as pas l’image de ton âme devant toi. Seul Dieu connait la profondeur exacte de ta blessure parce qu’Il est le seul pour qui notre cœur n’a aucun secret.
Voilà pourquoi Son repos nous comble véritablement ; Il sait la dose dont nous avons besoin.
Pour jouir du repos de Dieu, il faut accepter de lâcher devant Lui cette colère, ce ressentiment, ce sentiment d’abandon, de trahison etc
2. Pardonner c’est obéir à Dieu
La suite de Matthieu 11 :29-30 dit ceci : « Prenez mon joug sur vous … mon joug est doux et mon fardeau léger. »
Chaque homme sur cette terre porte un joug, c’est-à-dire qu’il y a une entité plus grande que lui à laquelle il se soumet de gré ou de force ; soit nous obéissons aux instructions de l’Esprit de Dieu soit nous nous soumettons à l’esprit du malin : il n’y a que ces deux options (Galates 5 :16).
Après avoir déposé le « mauvais trésor » devant Dieu, il faut maintenant prendre Son joug c’est-à-dire Lui obéir. Il nous rassure de ce que Son fardeau est léger.
Le fardeau désignant l’ensemble de Ses principes, de Ses exigences, de Ses commandements. Pourquoi est-il léger ? Car Il nous envoie toujours la capacité par le Saint-Esprit : « ce n’est ni par la force, ni par la puissance mais c’est par mon Esprit » Zacharie 4 :6
Donc lorsque Dieu nous dit : « Aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ; bénissez ceux qui vous maudissent ; priez pour ceux qui vous font du tort. »[1], Il s’attend à ce que nous prenions la ferme résolution de Lui obéir et que nous demandions ensuite l’aide de Son Esprit pour appliquer cette décision.
- C’est moi qui ressent la douleur Daphné, ce n’est pas Dieu. Okay Perle, je suis d’accord.
As-tu déjà observé la scène d’un père qui accompagne son enfant malade à l’hôpital ? Le médecin après analyses, conclut qu’il faut faire une injection. Et lorsque le remède lui est appliqué, l’enfant pleure fort, il ne comprend pas pourquoi un truc qui est censé le guérir pique fort et lui fait mal.
Qui ressent la douleur de l’injection ? L’enfant
Ce qu’il ressent est réel ou pas ? Oui c’est réel
Et la vérité se trouve où dans tout ça ? Le médicament injecté le guérira de la maladie ; ce que l’adulte lui a dit est vrai indépendamment de ce qu’il ressent.
De ce fait, je transpose : la vérité ce n’est pas ce que toi et moi ressentons. La vérité c’est ce que Dieu le Père a dit, car devant lui nous ne sommes que des enfants croyant être conscients mais profondément ignorants du monde qui nous entoure. Peu importe la douleur, le poids du pardon reste faible comparé à celui de la haine et de la rancœur.
- Oh Daphné, même si c’est plus lourd, moi je préfère porter ce poids. N’est-ce pas insensé comme décision ?
Si tu choisis de porter le joug de l’esprit du malin, rappelle-toi ceci : Satan ne vient que pour égorger, dérober et détruire[2]. A la fin de l’histoire, il te détruira.
Mais je crois que tu choisiras la voie de la sagesse en obéissant à Dieu.
Je prie que Dieu puisse trouver en nous des cœurs qui Lui sont soumis en tout temps, au nom de Jésus !
Tu sais que je me fais toujours un plaisir de te lire sur pinceedegrace@yahoo.com ou en messagerie instantanée,
Avec tout mon amour,
DyD
[1] Luc 6 : 27-28
[2] Jean 10 :10